Titre :Le captif (Cœurs captifs #1)
Auteur : Grace Burrowes
Éditeur : J’ai lu – Aventures et Passions
Date de parution : 24 février 2016
Résumé
Christian, duc de Mercie, combattait aux côtés de Wellington lorsqu’il est tombé aux mains de l’ennemi. C’est donc un homme brisé qui, de retour en Angleterre, reçoit la visite de lady Gillian venue lui annoncer que sa fille Lucille dépérit, seule dans son domaine de Severn. Consciente que Christian n’est pas capable pour l’heure d’assumer ses responsabilités de père et de châtelain, Gillian accepte de l’assister. Après tout, elle aussi doit oublier ses propres démons et espère trouver l’apaisement à Severn. Elle ignore que si Christian s’est accroché à la vie, c’est uniquement pour assouvir le désir de vengeance qui lui ronge l’âme…
Avis de Melwasul
note 10
Je crois bien qu’il s’agit de la première parution de cet auteur en français. En tout cas de mémoire, je n’en vois aucune autre et je vous l’avoue très honnêtement mais j’ai eu la grande flemme de faire quelques recherches (j’ai donc décidé de faire confiance à ma mémoire)(pas toujours une bonne idée …). Une première parution qui, si elle n’est pas la romance historique de l’année ou même du mois (en mars, vous le savez déjà, c’est Il était une fois un duc de Tessa Dare)(ahhhh gniiii ce livreeeeee), m’aura fait passer un excellent moment. Malgré quelques petits défauts, j’ai été incapable de lâcher mon roman avant la fin.
Christian, duc de Mercie, alors qu’il combattait dans l’armée de Wellington, a été capturé par les français puis torturé tant physiquement que psychologiquement pendant des mois, ses ennemis espérant obtenir des informations secrètes. C’était sans compter la force, l’obstination de Christian qui restera muet comme une tombe. Ils l’ont abîmé, ils l’ont cassé mais jamais ils ne l’ont pas détruit. Une fois libéré, il n’a qu’une hâte, faire savoir que le duc disparu est bien vivant et rentrer en Angleterre pour retrouver sa femme et ses deux enfants. Mais en plus d’un an, il s’en passe des choses : son fils et sa femme sont morts, il ne lui reste plus que sa fille. Une fille dont il n’est pas encore prêt à s’occuper.
Il vit donc reclus dans sa maison londonienne jusqu’à ce que Gillian, une cousine de sa défunte femme, veuve elle aussi, arrive et le pousse à retourner sur son domaine de Severn pour s’occuper de sa fille Lucille qui dépérit totalement. Bien sûr, Christian n’accepte qu’à la condition que Gillie l’accompagne et reste avec lui un certain temps à Severn. Il ne sait absolument pas comment réagir face à une petite fille de sept ans qui a perdu sa maman, son petit frère et qui croyait que son papa l’avait quittée aussi. Lui le soldat, le duc, l’homme torturé (littéralement), l’homme marqué, qui doit réapprendre à vivre en homme libre, qui doit accepter ce qu’il a vécu et ce qu’il est devenu, a la responsabilité avant tout d’être un papa.
J’ai beaucoup aimé la liberté de ton entre Gillie et Christian. Dès le début, nous sentons une confiance réciproque entre nos deux héros. Dès les premières pages, leurs libertés d’actions montrent qu’ils ont trouvé chaussures à leurs pieds. Certes, il y a quelques petits conflits mais vraiment des broutilles, plus de l’ordre que Gillie n’est pas prête à épouser un autre homme. Si nous connaissons le passé de Christian, si nous savons ce qu’il a enduré, ce dont il doit se remettre. Pour Gillie, c’est une autre histoire, nous savons que son mariage n’était pas heureux mais nous apprenons ce qu’il s’est exactement passé qu’au compte-gouttes et justement, la goutte de trop est malheureusement arrivée. L’auteur nous informe de quelque chose que j’ai trouvé un peu trop gros, trop prévisible, trop tout. C’est vraiment dommage, je m’en serais largement passé et cela aurait rendu l’histoire plus vraie à mon avis.
C’est dommage, parce que sinon nos héros forment vraiment un très beau couple. J’ai adoré Christian qui pourrait être devenu un homme difficile après ce qu’il a vécu mais il n’en est rien au contraire. Il est extrêmement touchant que ce soit avec sa fille, avec Gillie ou dans sa redécouverte de ce que veut dire le mot vivre. Ses désirs de vengeances sont bien évidemment normaux mais ils ne sont pas pour autant sur-joués, trop mis en valeurs, non, ils sont simplement naturels et ne prennent pas le pas sur l’histoire. L’histoire, c’est d’ailleurs l’autre remarque j’ai à faire sur cette romance.
Finalement, j’ai trouvé l’histoire un peu simple. Il y a bien une aventure (Gillie se retrouve en danger à quelques reprises et forcément, cela devient louche), plutôt sympathique même si honnêtement, nous voyons venir rapidement qui sera le méchant de l’histoire. La romance, elle, finalement semble presque trop facile mais d’un côté, cela fait du bien de lire un roman où nos héros ne se cherchent pas pendant trois plombes et sont rapidement à l’aise l’un avec l’autre et s’acceptent tels qu’ils sont. C’est reposant et agréable ! Et puis, ils sont tellement choux tous les deux. Vraiment, ce sont les mots qui viennent de suite à l’esprit : une lecture douce et reposante.
Ce roman est le premier tome d’une série et je dois dire que je suis impatiente de lire le second. L’écriture de Grace Burrowes est vraiment agréable à lire. Elle est douce, reposante, sans oublier qu’elle nous procure de belles émotions et ne manque pas de nous faire sourire ! Mais surtout, nous avons déjà croisé le futur héros, et comment dire … Il a fort à faire avant que nous n’arrivions à l’apprécier (même s’il fait un tout petit bout du chemin sur la fin !). Il va falloir du talent et j’ai hâte de lire cela !
Agréablement Vôtre,
Melwasul