Titre :Il était une fois un duc (Les héritières #1)
Auteur : Tessa Dare
Éditeur : J’ai lu – Aventures et Passions
Date de parution : 02 mars 2016
Résumé
Petite, Isolde Goodnight croyait aux histoires merveilleuses de son père, un écrivain à succès. À vingt-six ans, l’adversité lui a fait renoncer à ses rêves d’enfant. C’est alors qu’une lettre lui annonce un héritage inattendu. Pleine d’espoir, Isolde puise dans ses derniers deniers pour rejoindre Gostley Castle. Là-bas, elle est terriblement déçue : son parrain ne lui a pas légué d’argent, mais un château sinistre ! Pire, l’ancien propriétaire y réside toujours. Un malotru balafré, qui se présente comme le duc de Rothbury et… qui est aveugle. Comment pourrait-elle décemment le chasser de cette demeure, désormais leur seul refuge à tous deux ? Le conte semble tourner au cauchemar, mais les bonnes fées ont plus d’un tour dans leur baguette.
Avis de Melwasul
note 10
Eteins la lumière ma petite Izzie chérie, je vais te raconter une histoire merveilleuse …
Je ne crois pas trop m’avancer si je vous dis que c’est LA romance historique que vous devez lire ce mois-ci ! Si vous m’aviez vu pendant ma lecture et après avoir tournée la dernière page, une sorte de puce bondissante hyperactive. Ce livre est une pure merveille, tous les ingrédients sont réunis du début à la fin pour en faire un de mes livres chouchous, de ceux que je relirais. J’ai même un peu attendu avant d’écrire ma chronique pour ne pas en faire des tonnes. Bref, ce n’est pas tout, mais il est temps que nous en venions aux pourquoi ce roman est parfait.
J’ai redécouvert Tessa Dare avec sa série Les Demoiselles de Spindle Cove dont les quatre tomes ont chacun été meilleurs que le précédent. J’avais totalement adoré son côté complètement déjanté, cette belle dose de folie et les romances qui en découlent. C’est donc sans aucune hésitation que je me suis jetée sur cette nouvelle parution, premier tome de sa nouvelle série Les Héritières, sans avoir lu le résumé, surtout après avoir vu cette couverture qui est absolument ÉPOUSTOUFLANTE ! J’ai eu un vrai coup de cœur, rien que pour elle, il fallait que le contenu soit vraiment à la hauteur. Et après avoir lu le roman, je la trouve encore plus parfaite, elle reflète tellement le livre.
Parlons-en du livre. Isolde Ophelia Goodnight vit dans un monde de contes depuis qu’elle est enfant, son père étant l’un des plus célèbres auteurs du genre. Elle est reconnue partout en Angleterre comme étant la petite Izzie Goodnight, l’enfant pour qui son père a écrit, celle pour qui tout a commencé. Sauf qu’à bientôt vingt-six ans, Izzie, après la mort de son père, comprend que finalement le conte de fées ce n’est pas pour elle. Certes elle réunit tous les atouts pour en être l’héroïne : une mère morte quand elle était très jeune, un père qui s’est endetté, elle ressemble à un vilain petit canard. Finalement, elle ne s’est pas transformée en cygne, elle ne s’est pas piquée le doigt sur un quenouille, les brigands de grands chemins ne sont pas séduisants ni animés de nobles sentiments et surtout elle n’a toujours pas rencontré son prince. Elle se retrouve juste sans maison, sans argent, seule une lettre lui annonçant un héritage vient éclaircir le ciel.
Mais elle va rapidement désenchanter. Lord Lynforth, une sorte de parrain, lui a légué ce qu’il pense être ce dont rêve toute jeune fille : un château ! Un château à la frontière avec l’Écosse totalement décrépi, pas une ruine mais pas loin, tout cassé et tout pillé. Et pour couronner le tout, habité. Habité par Ranson William Dacre Vane, onzième duc de Rothbury. Ranson qui assure qu’il est le propriétaire du château, qu’il est hors de question qu’elle vienne s’y installer et qui en plus, elle va le découvrir rapidement, est aveugle. Mais c’est sans compter l’obstination d’Izzie qui est bien décidée à s’installer malgré tout (c’est-à-dire qu’elle n’a pas trop le choix, c’est le seul toit disponible pour elle…).
Non mais vous n’imaginez même pas à quel point ce livre est génial ! C’est simple après deux pages, j’ai arrêté ma lecture pour aller chercher mes post-it. Bien m’en a pris, j’ai dû en utiliser une trentaine tellement il y a de passages marquants (et encore je n’en ai pas mis partout sinon c’était à peu près un minimum par page !!). J’ai pris un nombre incalculable de fous rires, les vrais de vrais, ceux où vous rigolez aux éclats, j’ai couiné tout autant de fois et j’ai gloussé entre les deux. Tessa Dare est toujours aussi déjantée et nous offre ici une merveilleuse version totalement revisitée de La Belle et la Bête. Ajoutez à cela cette notion de conte de fées parfaitement maîtrisée, parfaitement dosée, juste ce qu’il faut pour complètement nous embarquer dans l’aventure et nous faire sourire, rêver et nous ramener en enfance.
Je m’aperçois que je ne vous ai pas encore parlé des personnages. D’abord Ranson qui est une Bête dans toute sa splendeur, qui se retrouve aveugle et le visage ravagé pour une sombre raison (et finalement un peu drôle même si cela ne l’est pas du tout)(je me comprends). Je crois que c’est lui qui se décrit le mieux dans la première partie du roman : un vil personnage, un misérable individu sans foi ni loi, un vaurien dépourvu de cœur, une crapule, un traîne-misère discourtois. Ranson est ses monologues hilarants, Ranson qui croit bien perdre la tête avec Izzie, Ranson le sarcastique aux répliques piquantes et qui font toujours mouches mais surtout Ranson qui ne sait pas ce qu’est l’amour. Ranson dont je suis tout doucement tombée amoureuse : son côté grincheux, ses réparties, son comportement protecteur, ses yeux qui y voient si peu, son demi-sourire que l’on apprend à découvrir, son sens de l’observation et son besoin d’être aimé et d’aimer.
En face nous avons Izzie, la tellement parfaite Izzie. Elle sait exactement ce qu’elle veut, elle le dit et fait tout pour l’avoir. Elle est capable de se battre jusqu’au bout, jusqu’à l’épuisement. Elle est pleine de surprises et même si elle dit ne plus croire aux contes de fées maintenant, elle en est la parfaite héroïne. J’ai vraiment adoré, elle possède ce charme naturel, elle ne se censure pratiquement pas et dit tout ce qu’elle pense comme elle le pense. Elle tente de protéger toutes les personnes autour d’elles mais celles qui ne lui sont pas vraiment proches, même celles qui la fatiguent, même celles qui l’énervent quitte à ne plus être qui elle est vraiment. Elle est foncièrement bonne et elle possède cette part de rêve, d’amour, de folie qui manquait cruellement à Ranson. Elle est une bouffée d’oxygène, tout doucement et l’air de rien elle va le remuer, le sortir de sa zone de confort, le ramener à la vie. Et pour ça, je n’avais qu’une envie, lui dire merci et en faire mon amie.
Je ne parle pas des personnages secondaires sinon ma chronique fera 3 pages et plus de 2000 mots mais ils sont à la hauteur, largement à la hauteur de l’histoire, de l’excentricité ambiante et eux aussi nous réservent quelques surprises. Mention spéciale à Boule de Neige ! Il y a tellement, tellement de choses dont j’aimerais vous parler !
Voilà je m’arrête là mais vraiment vous devez lire ce roman ! Vous verrez que j’ai mis très peu d’extraits. C’est pour vous laisser le plaisir, le bonheur, de découvrir chaque dialogue, chaque fou rire, chaque déclaration de Ranson comme je l’ai fait. Et plus vous approcherez de la fin, plus les déclarations déclencheront des envolées de papillons dans vos poitrines. Rien que d’y penser je souris comme une idiote. Allez, je m’arrête là, je ne vais pas encore répéter comme ce roman est drôle, couinant, gloussant et à lire absolument … Vite, le second tome.
Izzie baissa la voix pour prendre un ton menaçant.
– « Je suis ton frère, Ulric. »
Féériquement Vôtre,
Melwasul