Titre : Entre Chiens et Loups (Entre Chiens et loups #1)
Auteur : Malorie Blackman, elle a également écrit Le Choix d’Aimer, La couleur de la peur, La Couleur de la Haine, Les Insurgés
Éditeur : Milan – Macadam
Date de parution : 04 novembre 2011
Résumé
Enfin traduit en français, le livre culte de Malorie Blackman : best-seller en Angleterre, il a raflé tous les prix de littérature jeunesse lors de sa sortie en 2002. Il figure depuis dans le classement de la BBC des 100 meilleurs livres toutes catégories confondues (le « BBC Big Read Top 100 »).
Une magnifique histoire d’amour qui explore avec une force et une justesse incroyable le problème de la différence et du racisme : la force tragique de Roméo et Juliette doublée d’une réflexion politique et critique, digne d’un George Orwell dans 1984. Un très grand livre appelé, sans nul doute, à devenir un classique !
Avis de Melwasul
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé.
note 5
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une trilogie qui fait partie de mes livres « stars ». Il s’agit de la trilogie young adult de Malorie Blackman que j’ai lu quand je devais avoir 15 ans et qui ne m’a jamais plus quittée. Une trilogie composée de trois livres (ouahhhh vous avez vu ma logique un peu !) que l’auteur a constituée autour de trois sentiments :
L’Amour : Entre chiens et loups
La Haine : La couleur de la haine
L’Espoir : Le choix d’aimer
Je vous préviens tout de suite : prévoyez des boîtes et des boîtes de mouchoirs (mais ces livres sont tellement beaux qu’ils le valent bien)(mouvement de cheveux)(ok j’arrête, l’heure est au sérieux). C’est une série coup de cœur, mais surtout coup de poing en plein cœur.
Je vais vous parler des trois livres car c’est une œuvre qui se doit d’être dégustée dans son intégralité (n’en lire qu’un, ce serait comme manger une tablette Milka Daim en enlevant tous les éclats de Daim)(un véritable scandale).
Entre Chiens et Loups :
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé.
Un monde où les communautés s’affrontent à coup de lois racistes et de bombes. C’est un monde où Callum et Sephy n’ont pas le droit de s’aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d’un rebelle clandestin… Et s’ils changeaient ce monde ?
J’ai tellement de choses à vous dire sur ce premier tome que je ne sais par où commencer.
C’est un livre qu’on lit d’une traite, la boule au ventre, voulant s’arrêter, la peur de continuer omniprésente. Oui, la peur de continuer, la peur d’espérer, d’être déçue, la peur de ce qui va arriver, la peur d’y croire…
L’espoir et le désespoir se mêlaient dans mon estomac, comme de l’huile et du
vinaigre. (Callum)
C’est exactement ce que j’ai ressenti tout au long de ma lecture. J’en arrivais presque à faire des prières muettes pour qu’enfin mes espoirs soient concrétisés. Mais à chaque fois le désespoir me revenait en pleine face. Et, à mesure que les pages défilaient, une seule idée me venait à l’esprit, le happy end devenait improbable. Il s’éloignait de lignes en lignes, de mots en mots. Et pourtant, je n’en étais que plus captivée par l’histoire. Cette histoire qui m’a fait pleurer de grosses larmes comme jamais mes yeux n’ont pleuré devant un livre. Cette histoire, c’est LEUR histoire.
Eux, ce sont Sephy et Callum. Elle est noire, il est blanc. Elle est riche, il est pauvre. Ils sont amis depuis toujours. Leurs familles se détestent, leurs peuples se détestent.
Il y a dans ce livre une description du racisme qui est poignante. Un racisme dans un monde hors de nos frontières. Les noirs sont puissants, les blancs sont des êtres inférieurs. Une haine féroce habite ce roman, une haine entre deux peuples, qui nous donne des coups de poignard en plein cœur. Une haine opposée à l’amour de Sephy et Callum. Un amour qu’on aimerait porteur d’espoir. Un amour qui va se battre, qui va tenir, tenir et tenir encore. Mais un amour qui s’approchera à chaque page du point de rupture tant redouté.
Chaque peuple nous est présenté grâce à la narration de Mallory Blackman. Nous passons, à chaque chapitre du point de vue de Sephy à celui de Callum. On suit l’histoire, leur évolution, leur mode de vie à travers leurs yeux. Et c’est là le talent de l’auteur. Chaque peuple est remis en question. Pas un ne rattrape l’autre. Chacun dans ses excès, dans un déchaînement de colère et de haine. Le tout avec une écriture simple, sans en faire des tonnes dans les sentiments de notre couple.
Jusqu’à la fin, on croit au miracle, on veut y croire. Puis vint l’heure de la dernière page, de la dernière ligne, du dernier point. Les larmes tant retenues coulent. On ne veut pas quitter Callum et Sephy. Les laisser seuls. Non, on se précipite pour acheter le deuxième tome.
Mon Dieu, faites qu’il m’ait entendue.
S’il vous plaît.
S’il vous plaît.
Si vous existez.
Quelque part.
(Sephy)
Désespérément Vôtre,
Melwasul